Écrire pour dire ce que l'on n'a jamais réussi à dire.
Dans cette Grande Librairie du 10 septembre, je rencontre des auteurs dont il est difficile de passer à côté tant ils semblent être sincères. Sincérité dans leurs gestes, l'attitude de chacun, les regards profonds, singuliers, empathiques. Sincérité et générosité dans l'écoute et le partage, dans les mots prononcés avec une certaine timidité mais toujours avec une grande sensibilité. Les mots n'ont pas de prix lorsqu'ils sont lancés, rattrapés, restitués avec justesse.
Augustin Trapenard est excellent dans sa maîtrise de la langue, dans la question posée un peu provocatrice pour faire sortir l'écrivain de son confort, l'arracher à ses souvenirs, ses douleurs, ses doutes et ses croyances. C'est "l'histoire de la mère" dont il est question aujourd'hui, rentrée littéraire oblige, la mère symbole, la mère mystère, la mère fureur, légère, rebelle, aimée, adulée, disparue. La mère dans tous ses états! Parfois, aussi, tout faire pour ne pas lui ressembler. Ce qui a été semé contribue à l'histoire de la famille. Et même si les mères restent insaisissables, les souvenirs parlent d'eux-mêmes.
Avec Amélie Nothomb, Laurent Mauvignier, Justine Lévy et Romane Bohringer, Jakuta Alikazalovic, Ramsès Kefi.