"Le suicide n'est pas une mort comme les autres." 

Quoi de plus douloureux que la mort d'un père, d'une mère ou d'un enfant par le suicide? C'est une mort violente, inatendue souvent, insoupçonnée où l'on pense surtout à celui qui s'en est allé, à sa détresse. Mais pense-t-on à ceux qui restent? À leur sentiment de culpabilité qui les envahit et les empêche d'avancer et de faire leur deuil? " La mort ne conclut pas une vie, dit Catherine Millet dans son livre, elle ouvre sur une interminable suite d'interrogations..." Je rajouterai : avec tous les "si" de la culpabilité que cela engendre et de regrets aussi lorsqu'aucune lettre n'a été laissée par celui qui s'en va.

Livre bouleversant et bien écrit, avec de belles et profondes réflexions: des lieux où revenir est si douloureux parce qu'ils reflètent l'absent, ses derniers instants, sa solitude et son chagrin, sa folie et son desespoir. Ici, dans le roman, la chambre et la fenêtre, et pour d'autres, une maison d'enfance, un ponton de bois sur la rivière, le remous de l'eau, le silence...

 

Simone emonet